lundi 25 novembre 2013

David B, l'imaginaire au pouvoir

David B a déjà tâté de l'autobiographie et à l'autofiction, mélant parfois allègrement les deux avec un talent très particulier. David B possède un style qui lui est propre, marqué par un goût prononcé pour la littérature populaire du début du XXème siècle et pour un exotisme emprunt d'ésotérisme. Mais le trait d'union entre toutes ses oeuvres reste son imaginaire.
Dans Journal d'Italie, il se lance dans une opeuvre hybride, prenant prétexte d'un voyage en Italie pour composer des ébauches de récits. Un passage dans une librairie lance l'auteur sur une digression sur le film de Franceso Rosi sur Lucky Luciano. Un  déambulation vénitienne lui évoque la figure fantasmée et imaginaire de Daoud Ravid, qui rêvait d'ériger une nouvelle tour de babel dnas la ghetto juif de Venise et finit immolé sur un brasier dont il voulait que les flammes caressent le ciel...
En toute honnêteté, ce journal est assez décevant par son manque de cohérence.
Pourtant, les premières planches reprennet tout ce que j'aime chez le conteur qu'est  David B. De la  porte cochère d'une maison abandonnée que l'on dit colonisée par les chats, il imagine les scènes étranges qui pourraient se dérouler derrière cette porte... En quelques pages, il fait basculer le lecteur du trottoir d'une ville italienne à un escalier qui s'enfonce dans les entrailles de la terre, vers des strates de plus en plus lovecraftienne.



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